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M"° d'Orgemont, et aussi M"0 de La Mare.
M. d'Epinay l'avait connue vers 1747 ou 1748, soit à là Comédie-Française, soit -à la Comédie-Italienne où elle figurait dans les ballets (1).
Cette personne, d'une' figure ravissante, était, dit-on, tellement dépourvue d'intelligence, que, ' par plaisanterie, on l'avait surnommée la Belle et la Bête. Jamais sobriquet ne fut, paraît-il, plus mérité. Sa bêtise toutefois ne lui fit jamais oublier le soin deses intérêts personnels et ne l'empêcha pas de ruiner le mieux du monde son imprudent adorateur.                                  .
Elle se contenta d'abord d'une situation mo­deste, puis, à mesure que la-fortune de M. d'Epi­nay s'accrut, ses exigences augmentèrent dans des proportions inquiétantes.
. Elle se fit somptueusement meubler par lui un petit hôtel dans la rue de la Chaussée-d'Antin, où elle mena grand train, tenant salon, recevant à souper l'élite du monde artistique ou littéraire de l'époque et faisant représenter sur son théâtre de société (2), le plus coquet de Paris, des opéràs-co-
(1)  Dans ses Mémoires, M1-- d'Epinay la nomme Rose.
(2)   « Nous avons assisté aujourd'hui (6'mai 1763) à la co-